Jean-Jacques Delorme en tant que président de notre association œuvre à faire connaître « Les enfants de la guerre ».
Pour cela il nous représente auprès des différentes instances qu’elles soient nationales ou européennes.

Ainsi, Jean-Jacques Delorme participera le 30 octobre à la prochaine rencontre du  » Réseau européen « .
Cette réunion est très importante pour la défense des enfants nés de la Seconde Guerre mondiale.

Notre président vous explique ce dont il s’agit et comment il s’engage à nous représenter :

Le premier forum des enfants de la Seconde Guerre mondiale européen s’est tenu dans les locaux de la WASt à Berlin le 20 octobre 2007. Sous le parrainage de l’association Fantom e.V.

Etaient présentes les associations suivantes :

Coeurs Sans Frontières/
– Verein Dänischer Kriegskinder
(Danske Krigsbörns Forening)
– Herzen ohne Grenzen (in Gründung)
– Verein der Wehrmachtkinder in Finnland
(Saksalaisten sotilaiden lapset v. y.)
– Lebensspuren e. V.
– Verein Norwegischer NS-Kinder
(Foreningen av norske NS-barn)
-Fantom e. V.

Etaient présents les représentants suivants :

Brunne, Johanna (Coeurs Sans Frontières/Herzen ohne Grenzen)
Delorme, Jean-Jacque (Coeurs Sans Frontières/Herzen ohne Grenzen)
Gerhardt, Peter (Deutsche Dienststelle (WASt)/Ehrenpräsident CSF)
Dr. Gotschlich, Helga (Historikerin)
Granum, Henny (Verein Dänischer Kriegskinder)
Heidenreich, Gisela (Lebensspuren e. V.)
Ikäheimo, Heikki (Historiker)
Klüwer, Ole Wilhelm (Verein Norwegischer NS-Kinder)
Norz, Ludwig (Fantom e. V.)
Øland, Arne (Verein Dänischer Kriegskinder)
Remmers, Wolfgang (Deutsche Dienststelle (WASt))
Röder, Volker (Lebensspuren e. V.)
Saxlund, Alf (Verein Norwegischer NS-Kinder)
Schmidt, Claudia (Fantom e. V.; Deutsche Dienststelle (WASt))
Schulz, Bernd (Standesamt I in Berlin)
Süttmann, Heribert (Fantom e. V.)
Surel, Yvonne (Coers Sans Frontières/Herzen ohne Grenzen)
Weber, Guntram (Lebensspuren e. V.)
Wendisch, Irja Verein der Wehrmachtkinder in Finnland

Les débats étaient animés par Wolfgang Remmers (historien à la WASt)

Les pays représentés :

France
Allemagne
Danemark
Norvège
Finlande
Associations allemandes des  » enfants des Lebensborn  »

Chaque participant a présenté son association en faisant un historique depuis sa création. Il a ensuite dévoilé les buts, les objectifs et la façon dont l’action était menée auprès des adhérents. Chacun a évoqué les difficultés relationnelles avec les archives de son pays. Les moyens à mettre en œuvre pour tenter d’améliorer et de faciliter les recherches. Tout le monde a fait valoir l’urgence devenue prioritaire pour progresser rapidement en ce domaine en raison de la pyramide des âges.
Les participants ont ensuite engagé un débat sur l’importance de créer ou pas une entité représentative de tous les pays occupés par les belligérants de la SGM. Le nombre de  » descendants  » de l’occupant est variable d’un pays à un autre essentiellement en fonction du nombre d’années d’occupation du pays. Deux autres facteurs sont à prendre en considération, c’est d’une part l’importance de la population du pays et d’autre part le nombre de militaires en poste dans ce pays. Les historiens présents n’étaient pas surpris que la France ait eu un taux de natalité aussi important en raison de quatre années d’occupation, d’une population féminine importante et d’une densité d’occupants très élevée. Ce à quoi je me permets de rajouter un autre facteur. La France a été privée de ses hommes actifs : 2 000 000 de prisonniers dés le début de la guerre, ensuite les STO et les travailleurs volontaires. La France était en grande partie peuplée que de ses femmes, de ses hommes âgés et de ses enfants.

Après ces commentaires le débat s’est focalisé sur le nombre des naissances. Les estimations retenues sont les suivantes : 800 000 enfants seraient nés de relations entre les soldats de la Wehrmacht et la population féminine des pays européens occupés, dont 200 000 en France.
En Allemagne pendant la guerre seraient nés 50 000 enfants des relations entre les allemandes et les français (prisonniers de guerre français, STO, travailleurs volontaires, occupants de la zone française après la fin de la guerre).

Nous étions tous d’accord sur l’importance que tous les  » enfants de la SGM  » des différents pays se rapprochent. Le débat s’est alors engagé sur l’entité que nous voulions créer. Personnellement j’étais favorable à une fédération. Les représentants des autres pays jugeaient à cette structure (trop lourde, trop administrative, trop contraignante) Il fut alors soumis la création dans un premier temps d’un  » RESEAU EUROPEEN « . La première pierre de notre édifice venait d’être posée en se réservant le droit de faire évoluer cette entité si elle était active.

Notre prochaine réunion va se dérouler à Berlin le 30/10/2009. Je vais là-bas avec la ferme intention de faire progresser l’action à mener dans les mois qui viennent. Cela sera plus aisé dans la mesure où les représentantes belge et hollandaise seront présentes. La France a fait un premier pas avec la déclaration publique de M. Kouchner à l’université Humboldt de Berlin en avril 2008. Pour la première fois une autorité officielle française reconnaissait notre origine. L’Allemagne a eu la volonté en 2009 d’octroyer, à ceux qui en feraient la demande sur dossier aux français nés de père occupant allemand et de mère française, la nationalité allemande. Cela est une avancée majeure.

Néanmoins je pars à Berlin avec la volonté d’obtenir du  » Réseau européen  » que cette reconnaissance officielle de l’Allemagne doit s’étendre à tous les pays de la composante européenne. Mais aussi avec la réciprocité totale, sans aucune réserve, des autres pays à l’égard des enfants nés de leurs ressortissants avec des allemandes pendant cette période.

J’ai adressé deux courriers dans ce sens au Quai d’Orsay, puis au ministère de l’intérieur allemand ainsi qu’à l’ambassade d’Allemagne à Paris. Cette dernière vient de me répondre en m’informant qu’elle avait des contacts avec les autorités françaises pour un accès simplifié à la nationalité française pour les ressortissants allemands. Un Etat européen a pris ses responsabilités, un autre travaille à la réciprocité.

Je serai à Berlin un ardent défenseur d’une action du  » Réseau européen  » au niveau du Parlement de l’Europe pour que tous les Etats harmonisent cette mesure.

Je vous rendrai compte de nos décisions prises lors de cette réunion. Je vous donne rendez-vous après le 31/10/2009.

Jean-Jacques Delorme.