DIE FLAMME DER ERINNERUNG

Eine Liebeserklärung
Une déclaration d’amour

Ich liebe Frankreich, ich liebe es wirklich!

Ich tauche ein in die Sprache, die ich nur marginal verstehe, ich lasse mich tragen von ihrer Melodie und fühle mich aufgehoben, ich schwimme in ihr wie in einer Fruchtblase, geschützt, warm und sicher.

Ich sehe die Franzosen schon realistisch, sie sind oft laut, manchmal renitent, manchmal charmant und liebenswürdig, manchmal stur und bestimmend, impulsiv und mit einem gewissen Humor und einer Ironie ausgestattet, ihr typisches Schulterzucken, wenn etwas nicht zu ändern ist und ich liebe die französische Küche und ihre Éclairs.

Wie sagte doch Heinrich IV von Navarra, „Ich will das jeder Bauer sonntags ein Huhn im Topf hat“, und für mich wäre es schön, zumindest jeden Sonntag ein Eclair auf dem Teller zu haben! Aber in Deutschland sind Éclairs sehr rar. Leider! Es ist mir so vertraut und ich sehe mich in ihrem Verhalten gespiegelt und fühle mich französisch „Zuhause“!

Wenn jemand Frankreich und die Franzosen kritisiert, verteidige ich es wie eine Löwin ihr Junges.

Sagt jemand, die Franzosen seien arrogant und sie sähen ihr Land als den Nabel der Welt, antworte ich „Aber sie sind der Nabel der Welt!“ Nur die meisten verstehen nicht die Ironie dahinter.

Natürlich ist mir bewusst, dass nicht alles so ist, wie es sein könnte und sollte, ich sehe sehr wohl die Probleme, aber ich will meine rosarote Brille nicht absetzen, wie sagt man so schön…Ich bin blind vor Liebe!

Aber Frankreich macht es mir sehr schwer! Immer wenn ich nach Frankreich fahren will, passiert etwas! Entweder habe ich einen Abend vor Abfahrt einen Wasserrohrbruch, mein Auto macht kurz nach der belgisch-französischen Grenze Probleme, ich werde krank, oder die Bahn oder die Tankstellen streiken!

Was ist das, warum spuckt „la France“ mich immer wieder aus?
Wenn meine Kinder hören, dass ich nach Frankreich fahren will, fragen sie sich schon routinemäßig, was diesmal wieder passiert!
Aber nichts und niemand wird mich hindern, ich bin eine Tochter Frankreichs, (und ich bin auch stur) und ich werde das Land meines Vaters besuchen !

Und am 20.04.2023 wurde ich für all meine Zuwendung und Liebe belohnt.
Unsere Teilnahme beim Entzünden der Flamme am „Arc de Triumphe“.
Das letzte Teilstück der Champs Elysée und der Étoile wurden für den Autoverkehr gesperrt und wir defilierten mit Musik und Fahnen schwenken der Veteranen in vierer Reihen auf den Triumphbogen zu, wo wir rings um die Flamme Aufstellung nahmen. Und eingerahmt von all den Namen von Generälen und von Marschällen, von Orten großer Schlachten unter Napoleon, die eingemeißelt in den Mauern des Triumphbogens von Frankreichs Größe erzählten, und Liberté, Egalité und Fraternité in die Nachbarländer brachten. (Na ja, klappt nicht immer mit den hehren Grundsätzen)

Ich habe nicht alles verstanden, was die Honoratioren in ihren schicken Uniformen und mit Orden behangen dort sagten, aber es war sehr feierlich und gemessen. Und als zum Abschluss die Marseillaise gesungen wurde, war es mit meiner Contenance vorbei.

Das Wasser stürzte mir aus den Augen, ich dachte, das Herz springt mir aus der Brust, ich konnte nicht mehr mitsingen (obwohl ich im Vorfeld den Text gelernt hatte), ich war so voller Emotionen… der kleine Bastard von dem schwäbischen Alb darf das erleben. Ich dachte an meine Mama und an meinen Vater, Wären sie stolz auf mich gewesen?

Ich fühlte mich stellvertretend für meine Eltern geehrt und bestätigt. Eine späte Geste der Wiedergutmachung einer „Amour Fou“.
Für mich zählt dieses Erlebnis zu den Höhepunkten meines Lebens!
Das war all mein Suchen, all mein Zweifeln, all meine Trauer wert!

Ich danke Coeurs sans Frontieres und den Initiatoren für ihre Bemühungen und Initiativen, die dieses Erlebnis real werden ließen.
Merci Chantal et tous les autres! …

Meggie

A nos pères inconnus …

An unsere unbekannten Väter …

Ce 20 avril 2023, le conseil d’administration de CSF/HOG s’est réuni toute la journée à Charenton pour tirer les conséquences de la réunion annuelle de Cologne.

Am 20. April 2023 traf sich der Vorstand von CSF/HOG den ganzen Tag über in Charenton, um die Konsequenzen aus dem Jahrestreffen in Köln zu ziehen.

Ensuite, par petit groupes, rejoints par d’autres membres de l’association nous nous sommes retrouvés au pied l’arc de Triomphe pour participer au ravivage de la « Flamme du Souvenir »

Anschließend trafen wir uns in kleinen Gruppen, denen sich andere Mitglieder des Vereins anschlossen, am Fuße des Triumphbogens, um an der Entzündung der „Flamme der Erinnerung“ teilzunehmen.

Ce moment, au cours duquel nous avons ravivé la „flamme du souvenir“ qui brûle sur la tombe de cet inconnu tombé au combat, a été un moment très émouvant pour chacun des membres de CSF/HOG présents, mais aussi un événement hautement symbolique pour toute notre association.

Dieser Moment, in dem wir die „Flamme der Erinnerung“, die auf dem Grab dieses im Kampf gefallene Unbekannte brennt, neu entfachten, war ein sehr bewegender Moment für jedes der anwesenden CSF/HOG-Mitglieder, aber auch ein symbolträchtiges Ereignis für unsere gesamte Vereinigung.

Ci-dessous, une photo des quatre personnes qui ont organisé cette journée exceptionnelle. De gauche à droite :
Fadila Baron membre de CSF/HOG, qui a donné à l’association l’occasion de faire ce pas symbolique.
Anne Marie Prentout, secrétaire de l’association.
Meggie Beck, auteur du texte „Une déclaration d’amour“, reproduit sur cette page.
Chantal Le Quentrec, présidente de l’association.

Unten sehen Sie ein Foto der vier Personen, die diesen außergewöhnlichen Tag organisiert haben. Von links nach rechts :
Fadila Baron Mitglied von CSF/HOG, die dem Verein die Gelegenheit gab, diesen symbolischen Schritt zu tun.
Anne Marie Prentout, Sekretärin des Vereins.
Meggie Beck, Autorin des Textes „Eine Liebeserklärung“, der auf dieser Seite abgedruckt ist.
Chantal Le Quentrec, Vorsitzende des Vereins.

J’aime la France, je l‘aime vraiment !
Je me plonge dans cette langue que je ne comprends que partiellement, je melaisse porter par sa mélodie et je me sens en sécurité, je nage comme dans une bulle protectrice, chaude et sûre.

Je vois les Français de manière réaliste, ils sont souvent bruyants, parfois récalcitrants, souvent charmants et aimables, mais aussi déterminés, impulsifs et dotés d’humour et d’ironie. Leur haussement d’épaules est typique quand quelque chose est indiscutable. J’adore la cuisine française et les éclairs.

Comme disait Henri IV de Navarre, « je veux que chaque paysan ait une poule dans sa marmite le dimanche » ! Moi, j’aimerais avoir un éclair tous les dimanches dans mon assiette. Malheureusement, en Allemagne, les éclairs sont rares à acheter. Tout cela est si familier pour moi, je me reflète dans leur
comportement et je me sens « chez moi » en France.

Si quelqu’un critique la France et les Français, je les défends comme une lionne défend son lionceau.

Si quelqu’un dit que les Français sont arrogants et qu’ils considèrent leur pays comme le nombril du monde, je réponds, « mais ils sont le nombril du monde ». Seulement, la plupart des gens ne comprennent pas l’ironie derrière tout cela.

Bien sûr, je suis consciente que tout n’est pas comme cela pourrait et devrait être, je vois très bien les problèmes qui existent, mais je ne veux pas cesser de
voir tout en rose, comme on dit…… Je suis aveuglée par amour !

Mais la France me rend ma vie très difficile ! Chaque fois que je veux y aller, il se passe quelque chose. Soit j’ai une fuite d’eau la veille du départ, soit ma voiture a des problèmes justes après la frontière franco-belge, soit je tombe malade, soit les trains ou les stations-service font grève.

Qu’est-ce-qui se passe, pourquoi la France me rejette-t-elle sans cesse ?
Quand mes enfants apprennent que je veux aller en France, ils se demandent instinctivement ce qui va encore arriver cette fois ci. Mais rien et personne ne
m’empêchera. Je suis une fille de la France (et je suis également têtue) et je vais visiter le pays de mon père !

Et voilà, le 20 avril 2023, j’ai été récompensée pour toute mon attention et pour tout mon amour par notre participation au ravivage de la flamme de l’Arc de Triomphe. Le dernier tronçon des Champs-Elysées et de l’Etoile a été fermé aux automobiles. Nous avons défilé vers l’Arc de Triomphe, en rangées de quatre, avec de la musique d’accompagnement et avec des anciens combattants agitant des drapeaux. A notre arrivée, nous avons pris position autour de la flamme. J’ai vu les noms des lieux de batailles sous Napoléon gravés dans les murs de l’arc de Triomphe, parlant de la grandeur de la France qui apportaient le „Liberté, l’Égalité et la Fraternité“ dans les pays voisins (bon, cela n’a pas toujours marché avec ces nobles principes).

Je n’ai pas tout compris ce que disaient les notables dans leurs uniformes très chics et couverts de médailles, mais c’était très solennel et approprié. Et quand, à la fin, la Marseillaise a été chantée, j’ai perdu toute contenance.

J’ai pleuré à chaudes larmes, je croyais que mon cœur allait sauter. Je ne pouvais plus chanter (bien que j’eusse appris les paroles au préalable), j’étais pleine d’émotions……. Moi, le petit bâtard du Jura Souabe avait le droit de vivre cela. J’ai pensé à ma maman et à mon papa. Auraient-ils été fiers de moi ?

Je me suis sentie honorée et confirmée au nom de mes parents. Un geste tardif de réparation d’un « amour fou ». Cet événement représente pour moi un point culminant et un des moments les plus forts de ma vie ! Cela valait toutes mes recherches, tous mes efforts, toute ma tristesse!

Je remercie Cœurs sans Frontières et les initiateurs pour leurs efforts et leurs initiatives quant à la réalisation de cet événement.
Merci à Chantal et à tous les autres !

Meggie