Samedi 30 août 2025

Après l’accueil officiel de Béatrice et Chantal, le magnifique film d’Alex a été projeté pour tous ceux qui n’étaient pas présents à Reims. Cette rétrospective montre de manière impressionnante ce que représente CSF/HOG et ce que NOUS avons accompli et créé au cours des 20 dernières années. J’avais invité la presse d’Oberkirch et un journaliste était présent pendant la présentation.

Nous nous sommes ensuite retrouvés dans le foyer de Marienfried pour trinquer au champagne afin de célébrer NOTRE rencontre et les 20 ans de Cœurs sans Frontières.

Dans l’après-midi, un membre a rendu compte de ses recherches, Claudine a parlé de sa visite à Nordrach (où elle a apposé une plaque commémorative en mémoire des nombreux enfants d’occupants qui ont été placés dans cette pouponnière avant d’être  transférés vers un avenir incertain), j’ai parlé du livre « Schattenkinder » (Les enfants de l’ombre) et des nouvelles connaissances que j’ai acquises sur mes peurs et cauchemars d’enfant grâce aux explications des scientifiques sur les traumatismes transgénérationnels. Notre nouvelle initiative visant à faire reconnaître l’ADN a également été abordée.

Après tant de nourriture spirituelle, nous nous sommes retrouvés après le dîner sur la terrasse pour profiter à la fois  du coucher de soleil et de notre merveilleuse convivialité.

Dimanche…

Malheureusement, le temps était bien trop court pour échanger en détail, car après le petit-déjeuner, les grands adieux ont commencé, avec l’espoir de nous revoir en 2026, tant en France que dans la Forêt-Noire, avec un cœur sans frontières  !

Meggie Beck

Éviter les traumatismes

Les membres de l’association « Cœurs sans frontières (CSF)/Herzen ohne Grenzen (HOG) » sont des enfants de la Seconde Guerre mondiale. Ils ont voulu faire la lumière sur leur passé.

Roman Vallendor

Oberkirch.

Dix-huit hommes et femmes sont assis en cercle dans la salle de séminaire du centre Schönstatt Marienfried et célèbrent les 20 ans d’existence de l’association « Cœurs sans frontières (CSF) ». Les membres sont des enfants de la Seconde Guerre mondiale qui se considèrent comme un « groupe fraternel ». Ils se soutiennent mutuellement afin de faire la lumière sur leur passé qui leur a été caché. En outre, ils se voient jouer un rôle humanitaire, social, historique et culturel.

Ils souhaitent transmettre leur histoire aux générations actuelles et futures afin de leur épargner des expériences traumatisantes similaires et futures. Un documentaire retrace quelques étapes marquantes des rencontres depuis la création de l’association en 2005. Il s’agit de cultiver des amitiés, de partager la joie d’avoir retrouvé des membres de sa famille, mais aussi d’obtenir la reconnaissance du travail accompli par l’association.

C’est pour ne plus accepter leur sort d’enfants de la Seconde Guerre mondiale que l’association CSF/HOG a été créée en 2005. Il s’agit de sensibiliser la société, « de reconnaître leur existence, dont ils n’ont pas à avoir honte ». Ils sont originaires de différents pays et, dans leur cœur, « sans frontières ».

Meggie Beck, qui s’est battue pendant deux ans et demi auprès du ministère des Affaires étrangères et du bureau du président fédéral Karl-Walter Steinmeier pour que la présidente Chantal le Quentrec, représentante de l’association, reçoive la Croix fédérale du mérite, souligne l’importance de la reconnaissance pour renforcer l’association dans ses recherches.

« Grâce à leur statut d’enfants de l’occupation », les enfants de la guerre concernés bénéficient d’une reconnaissance tardive, résume la porte-parole de l’association CSF/HOG.