Die Geschichte von Meggie,

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L’histoire de Meggie,

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16 Nr. 178 Dienstag, 5. August 2025
DIE REPORTAGE

Das Kind eines Fremden

Meggie Beck wuchs in Münsingen auf. Wenn sie nach ihrem Vater fragte, schwieg die Mutter nur. Erst mit 70 Jahren fand sie heraus, dass er französischer Soldat war. Von Monika Dittombée

Wer dann?

Meggie Beck kann sich noch genau an den Moment erinnern, an dem sie eine Wahrheit erfuhr, die ihr Leben prägen sollte: Sie steht auf dem Gehweg in ihrer Heimatstadt Münsingen auf der Schwäbischen Alb und fragt ihre große Schwester, in welchem Jahr der Vater in Russland gefallen sei. Die Antwort: 1943. Meggie ist mit ihren neun Jahren alt ge nug, um zu wissen, dass eine Schwanger schaftkeinesfalls von 1943 bis August 1947 dauern konnte, dem Jahr ihrer Geburt.

Paris 1945
16 N° 178 Mardi 5 août 2025
LE REPORTAGE

L’enfant d’un étranger

Meggie Beck a grandi à Münsingen. Quand elle demandait des nouvelles de son père, sa mère restait silencieuse. Ce n’est qu’à l’âge de 70 ans qu’elle a découvert qu’il était un soldat français. Par Monika Dittombée

Qui alors ?

Meggie Beck se souvient encore très bien du moment où elle a appris une vérité qui allait marquer sa vie : elle se tient sur le trottoir de sa ville natale de Münsingen, dans le Jura souabe, et demande à sa grande sœur en quelle année leur père est tombé au combat en Russie. La réponse : 1943. À neuf ans, Meggie est assez âgée pour savoir qu’une grossesse ne pouvait en aucun cas durer de 1943 à août 1947,l’année de sa naissance.  

Bisher wurde ihr immer erzählt, dass der Vater ihrer Schwester auch ihr leiblicher Vater sei. Gefallen an der Ostfront, wie so viele andere Väter auch. Nun aber trifft sie die neue Er kenntnis wie ein Hieb. Den sie Vater nennt, ist gar nicht ihr Vater. Wer dann?
Jusqu’à présent, on lui avait toujours dit que le père de sa sœur était aussi son père biologique. Tombé sur le front de l’Est, comme tant d’autres pères. Mais maintenant, la nouvelle information la frappe comme un coup de poing. Celui qu’elle appelle son père n’est pas son père. Qui alors ?

Die Mütter schwiegen oft bis in den Tod

Historiker schätzen die Zahl der Kinder, die aus Beziehungen von Besatzungssoldaten mit deutschen Frauen im ersten Nachkriegsjahrzehnt hervorgegangen sind, auf 200 000. Neue Studien gehen von doppelt so viel aus. Oft wurde den Kindern ein anderer – deutscher – Vater vor die Nase gesetzt. Die Mütter schwiegen über Jahre, Jahr zehnte, oft bis zum Tod. Aus vielfältigen Gründen: Es gab Fälle, da waren die Frauen vergewaltigt worden und versuchten fortan, die Tat aus der Welt zu schweigen. Es gab auch die Scham, als liederlich zu gelten. Und die Angst vor Ausgrenzung. Doch spürten die meisten der betroffenen Kinder, dass et was Dunkles im Raum war. Fühlten sich oft noch schuldig, der Anlass für irgendein unaussprechbares Geheimnis zu sein.

Les mères ont souvent gardé le silence jusqu’à leur mort

Les historiens estiment à 200 000 le nombre d’enfants nés de relations entre des soldats d’occupation et des femmes allemandes au cours de la première décennie d’après-guerre. De nouvelles études avancent un chiffre deux fois plus élevé. Souvent, un autre père – allemand – était présenté aux enfants. Les mères ont gardé le silence pendant des années, des décennies, souvent jusqu’à leur mort. Pour diverses raisons : dans certains cas, les femmes avaient été violées et tentaient dès lors d’occulter cet acte en gardant le silence. Il y avait aussi la honte d’être considérées comme débauchées. Et la peur de l’exclusion. Mais la plupart des enfants concernés sentaient qu’il y avait quelque chose de sombre dans l’air. Ils se sentaient souvent encore coupables d’être à l’origine d’un secret indicible.

… ein doppeltes Stigma.

Tabuisierungen, Verheimlichungen, Lügen: „Die Besatzungskinder trugen viel fach ein doppeltes Stigma. Sie waren von un ehelicher Geburt und dazu noch Kinder einer Beziehung mit dem ‚Feind’“, sagt die Historikerin Barbara Stelzl-Marx, Leiterin des Lud wig Boltzmann Instituts für Kriegsfolgenforschung in Wien. Ein großer Teil dieser Kinder spüre die Folgen von Stigmatisierung und Ausgrenzung bis heute. Die gesellschaftliche Ächtung – oder zumindest die Angst davor – habe eine Vielzahl der Besatzungskinder ge prägt. „Dies blieb besonders schmerzhaft, wenn wenig bis nichts von dem Vater bekannt ist“, sagt die Professorin für europäische Zeitgeschichte.

 …doublement stigmatisés.

Tabous, dissimulations, mensonges : « Les enfants de l’occupation ont souvent été doublement stigmatisés. Ils étaient issus d’une union illégitime et étaient en plus les enfants d’une relation avec « l’ennemi », explique l’historienne Barbara Stelzl-Marx, directrice de l’Institut Ludwig Boltzmann pour la recherche sur les conséquences de la guerre à Vienne. Une grande partie de ces enfants ressentent encore aujourd’hui les conséquences de la stigmatisation et de l’exclusion. La condamnation sociale – ou du moins la crainte de celle-ci – a marqué un grand nombre d’enfants de l’occupation. « Cela reste particulièrement douloureux lorsque l’on ne sait que peu ou rien du père », explique la professeure d’histoire contemporaine européenne.

„Ja, das war der kleine Franzose“

Meggie Beck begleitete die Sehnsucht nach dem unbekannten Vater ihr ganzes Leben. Erst im Alter von 70 Jahren kam sie dem Rätsel auf die Spur. Nach dem Tod der Mutter 1962, kurz nach Meggies 15. Geburtstag, fand sie eine alte Notfalltasche. Gepackt in Kriegszeiten für den Fall einer schnellen Flucht, gefüllt mit Dokumenten, Fotografien, Medikamenten. Ein paar Fotos darin zeigten einen Mann in Uniform. „Ja, das war der kleine Franzose“, kommentierte die äl tere Schwester, die ihr Gedächtnis wiedergefunden zu haben schien. Sie konnte sich daran erinnern, dass 1945 ein französischer Soldat in die Wohnung der Mutter einquartiert wurde, die Mutter hatte man zuvor aus dem Ruhrgebiet evakuiert. Ursprünglich gehörte die Münsinger Wohnung einem SS-Mann aus Ulm, der die Unterkunft nur gelegentlich für seine Jagd ausflüge nutzte. Es war eine große Wohnung mit fünf Zimmern, Küche, Bad. Von 1945 bis 1949 teilten sich der französische Besatzungssoldat und die deutsche, alleinerziehende Witwe diese Wohnung. Die Schwester erinnerte sich, dass er André hieß, in Frankreich verheiratet war und dort eine Tochter hatte. Im Jahr 1949 wurde er nach Frankreich zurückbeordert. Auf einmal war er verschwunden. Wie ein Geist. Er hat sich nie wieder gemeldet.

« Oui, c’était le petit Français »

Meggie Beck a été accompagnée toute sa vie par le désir de connaître son père inconnu. Ce n’est qu’à l’âge de 70 ans qu’elle a trouvé la réponse à cette énigme. Après la mort de sa mère en 1962, peu après le 15e anniversaire de Meggie, elle a trouvé un vieux sac d’urgence. Préparé en temps de guerre pour une fuite rapide, il contenait des documents, des photographies et des médicaments. Quelques photos montraient un homme en uniforme. « Oui, c’était le petit Français », commenta sa sœur aînée, qui semblait avoir retrouvé la mémoire. Elle se souvenait qu’en 1945, un soldat français avait été logé dans l’appartement de sa mère, qui avait auparavant été évacuée de la région de la Ruhr. À l’origine, l’appartement de Münsingen appartenait à un SS d’Ulm qui ne l’utilisait qu’occasionnellement pour ses parties de chasse. C’était un grand appartement de cinq pièces avec cuisine et salle de bain. De 1945 à 1949, le soldat français et la veuve allemande, mère célibataire, ont partagé cet appartement. La sœur se souvenait qu’il s’appelait André, qu’il était marié en France et qu’il y avait une fille. En 1949, il fut rappelé en France. Il disparut soudainement. Comme un fantôme. Il ne donna plus jamais de nouvelles.

Bis heute ist da eine Wut in ihr

Heute ist Maggie Beck sicher, dass es ihr Vater war. „Er ging weg und kümmerte sich nicht mehr. Das ist mir unbegreiflich“, sagt die 78-Jährige. Er verließ nicht nur sie, sondern auch ihre Mutter, die nichts besaß und ihre zwei Töchter in unsicheren Zeiten durchbringen musste. Da ist bis heute eine Wut ihm gegenüber. Und viel Respekt für die Lebensleistung ihrer Mutter: „Ich glaube nicht, dass wir uns vorstellen können, wie es während des Krieges oder danach war, schwanger zu sein und ohne Ehemann ein Kind zu haben – gezeugt vom ,Feind’.“

Aujourd’hui encore, elle ressent de la colère

Aujourd’hui, Maggie Beck est certaine que c’était son père. « Il est parti et ne s’est plus occupé de nous. Je ne comprends pas », dit la femme de 78 ans. Il l’a non seulement abandonnée, mais aussi sa mère, qui n’avait rien et devait élever ses deux filles dans une période d’incertitude. Elle éprouve encore aujourd’hui de la colère à son égard. Et beaucoup de respect pour ce que sa mère a accompli dans sa vie: « Je ne pense pas que nous puissions imaginer ce que c’était que d’être enceinte pendant la guerre ou après, d’avoir un enfant sans mari, conçu par « l’ennemi ».

… lasterhaft und moralisch verwerflich

In Deutschland galten Frauen, die nach dem Krieg eine Beziehung mit einem Besatzungssoldaten eingingen, als lasterhaft und moralisch verwerflich. „Liebe, Menschlichkeit, Sehnsucht nach Nähe und Zärtlichkeit nach all den überstandenen Schrecken, spielte in den Köpfen der Kleinbürger keine Rolle“, so schreibt Meggie Beck auf der Website von „Coeurs sans Frontières“ – Herzen ohne Grenzen. Ein Verein, der aus französischen und deutschen Nachkommen besteht, die diesseits und jenseits des Rheins nach ihren Eltern oder Großeltern suchen.

… dépravées et moralement répréhensibles.

En Allemagne, les femmes qui avaient eu une relation avec un soldat d’occupation après la guerre étaient considérées comme « L’amour, l’humanité, le désir d’intimité et de tendresse après toutes les horreurs endurées ne jouaient aucun rôle dans l’esprit des petits bourgeois », écrit Meggie Beck sur le site web de « Coeurs sans Frontières ». Une association composée de descendants français et allemands qui recherchent leurs parents ou grands-parents de part et d’autre du Rhin.

„repatriieren“

Die Justiz war zunächst auf der Seite der Väter. Bis 1949 galt das Gesetz des Alliierten Kontrollrates, das die Soldatenväter vor je der Nachforschung schützte. Eine Klage auf Unterhalt war zwar möglich, aber durch di verse Klauseln kaum umsetzbar. Auf der anderen Seite installierte die Militärregierung auf deutschem und französischem Boden eine Infrastruktur, um die Kin der aus Misch-Beziehungen zu finden und nach Frankreich zu vermitteln – zu „repatriieren“. Die Mütter mussten also fürchten, dass ihnen im Fall einer Vaterschaftsanerkennung aus Frankreich die Verschleppung des Kindes drohte. Vielleicht trugen all diese Vorgänge auch dazu bei, dass Meggies Vater schließlich spurlos verschwand und das Mädchen als ein nicht registriertes Besatzungskind bei ihrer Mutter aufwuchs

«rapatrier»

Au début, la justice était du côté des pères. Jusqu’en 1949, la loi du Conseil de contrôle allié s’appliquait, qui protégeait les pères soldats contre toute enquête. Une action en justice pour obtenir une pension alimentaire était certes possible, mais difficilement applicable en raison de diverses clauses. D’autre part, le gouvernement militaire a mis en place une infrastructure sur le sol allemand et français afin de retrouver les enfants issus de relations mixtes et de les envoyer en France, c’est-à-dire de les «rapatrier». Les mères devaient donc craindre que, en cas de reconnaissance de paternité par la France, leur enfant ne leur soit enlevé. Peut-être que tous ces événements ont également contribué à ce que le père de Meggie disparaisse finalement sans laisser de traces et que la petite fille grandisse auprès de sa mère en tant qu’enfant de l’occupation non enregistrée.

„Sie säet aus wie ihr Vaddr.“

2013 besuchte Meggie Beck, die inzwischen in Bonn lebte, mit einer Freundin die Hengstparade des Landesgestüts in Marbach. Danach spazierten sie noch durch Meggies Geburtsstadt Münsingen. Im Vorbeigehen fiel ihr ein Gebäude auf, das ihr irgendwie bekannt vorkam. Das musste das Haus sein, in dem sie als Kind gewohnt hatte.

« Vous ressemblez à votre père. »

En 2013, Meggie Beck, qui vivait alors à Bonn, se rendit avec une amie à la parade des étalons du haras national de Marbach. Elles se promenèrent ensuite dans la ville natale de Meggie, Münsingen. En passant, elle remarqua un bâtiment qui lui semblait familier. Ce devait être la maison où elle avait vécu lorsqu’elle était enfant.

Während sie davor standen, wurden sie von einer Frau angesprochen. Zufällig war sie eine Verwandte der früheren Vermieterin. Und so kam es zu einen Treffen mit der inzwischen 96-Jährigen, der zwar ein Bein fehlte, die aber doch überaus hell war im Kopf. Ihre Worte zur Begrüßung: „Sie säet aus wie ihr Vaddr.“ Meggie Beck brach in Tränen aus. Niemals zuvor hatte jemand ihren Vater in ihr gesehen.

Die einstige Vermieterin erinnerte sich an jenen André als einen freundlichen Menschen, der immer liebevoll mit seiner Tochter umgegangen sei. Die betagte Dame hatte sogar einen Brief der „Madame“, also der französischen Ehe frau, an André aufbewahrt. Er war aus dem Jahr 1949, beschriftet mit Absender und einer Adresse: „Endlich hatte ich den Nachnamen meines Vater herausgefunden. So ein Zufall und welch ein Glück“, erzählt Meggie Beck überschwänglich.

Alors qu’elles se tenaient devant la maison, elles ont été abordées par une femme. Il se trouve qu’elle était une parente de l’ancienne propriétaire. C’est ainsi qu’elles ont rencontré cette femme âgée de 96 ans, qui avait perdu une jambe, mais qui était encore très lucide. Elle les a accueillies en leur disant : « Vous ressemblez à votre père. » Meggie Beck a fondu en larmes. Jamais auparavant personne n’avait vu son père en elle.

L’ancienne propriétaire se souvenait d’André comme d’un homme aimable qui avait toujours traité sa fille avec affection. La vieille dame avait même conservé une lettre de « Madame », c’est-à-dire de l’épouse française, adressée à André. Elle datait de 1949 et portait l’expéditeur et une adresse : « J’avais enfin découvert le nom de famille de mon père. Quelle coïncidence et quelle chance », raconte Meggie Beck avec enthousiasme.

Sie fuhr zu der Adresse in die französischen Alpen. Doch niemand dort kannte jenen Herrn. Auch im Rathaus, in der Gendarmerie, im Stadtarchiv konnte helfen. Später erfuhr Meggie, dass „Madame“ damals wohl nur einen Ausflug an den Ort gemacht hatte und deshalb niemand was mit dem Nachnamen anfangen konnte.
Elle s’est rendue à l’adresse indiquée dans les Alpes françaises. Mais personne là-bas ne connaissait cet homme. Même la mairie, la gendarmerie et les archives municipales n’ont pas pu l’aider. Plus tard, Meggie a appris que « Madame » n’avait probablement fait qu’une excursion dans cette ville à l’époque et que personne ne savait donc quoi faire du nom de famille.

Professorin Elke Kleinau

2015 hörte Meggie Beck an der Universität Köln einen Vortrag über Besatzungskinder, auch aus Norwegen oder Dänemark. Ihr wurde klar, dass sie nicht alleine ist. Während dieses Abends lernte sie die Professorin Elke Kleinau kennen, die Lebensläufe von Kriegskindern erforscht. Sie empfahl ihr „Cœurs sans Frontières“. Meggie Beck wurde Mitglied. Ein Foto aus 1947 wanderte in das „Gesucht“-Portal der Website. Es zeigt die Erstkommunion der älteren Schwester. Auch darauf zu sehen: die mit Meggie schwangere Mutter, ihr Vater mit seiner französischen Frau und deren gemeinsame, damals 17-jährige Tochter. Eine seltsame Szenerie.

Professeure Elke Kleinau

En 2015, Meggie Beck a assisté à une conférence à l’université de Cologne sur les enfants nés pendant l’occupation, notamment en Norvège et au Danemark. Elle a alors réalisé qu’elle n’était pas seule. Au cours de cette soirée, elle a fait la connaissance de la professeure Elke Kleinau, qui mène des recherches sur le parcours de vie des enfants de la guerre. Celle-ci lui a recommandé « Cœurs sans Frontières ». Meggie Beck est devenue membre. Une photo de 1947 a été publiée sur la page « Recherches » du site web. Elle montre la première communion de sa sœur aînée. On y voit également sa mère enceinte de Meggie, son père avec sa femme française et leur fille commune, alors âgée de 17 ans. Une scène étrange.

Georgette

Ein Jahr später meldete sich eine Frau, sie hatte die Ehefrau ihres Vaters auf dem Foto erkannt. Meggie Beck bekam eine Adresse und einen Namen. Vorsichtig nahm sie Kontakt zu ihrer neuen Halbschwester Georgette auf und besuchte sie dann auch in der Bourgogne. Die Begegnung verlief freundlich, doch Georgette litt an Demenz, hatte immer wieder Erinnerungslücken. An dem einen Tag erkannte sie ihre neue Halbschwester, am nächsten Tag wieder nicht.

Georgette

Un an plus tard, une femme s’est manifestée, elle avait reconnu la femme de son père sur la photo. Meggie Beck a obtenu une adresse et un nom. Elle a prudemment pris contact avec sa nouvelle demi-sœur Georgette et lui a rendu visite en Bourgogne. La rencontre s’est déroulée dans une ambiance amicale, mais Georgette souffrait de démence et avait régulièrement des trous de mémoire. Un jour, elle reconnaissait sa nouvelle demi-sœur, le lendemain, elle ne la reconnaissait plus.

Bei ihrem dritten Besuch wurde Meggie Beck von einer Nachbarin beschimpft und vom Hof gejagt. Georgette war kinderlos, besaß jedoch Land und Weinberge. Die Nachbarin und der Pächter der Weinberge bangten wohl um ihr Erbe, meint Meggie Beck: „Diese Menschen verstanden nicht, dass ich nur etwas über das Leben meinen Vaters wissen wollte. Ich bin leider zu spät gekommen. Georgettes Geist war schon zu verwirrt.“

Für Meggie Beck wirkte dieser Vorfall tief einschneidend. Wie eine zweite Ablehnung ihrer Existenz. Doch sie hatte das Grab ihres Vater André besucht und ein Foto von ihm bei Georgette abfotografiert. Nun steht es neben dem Foto ihrer Mutter. Sein verschmitzter Gesichtsausdruck gefällt ihr gut.

Lors de sa troisième visite, Meggie Beck a été insultée par une voisine et chassée de la cour. Georgette n’avait pas d’enfants, mais elle possédait des terres et des vignobles. La voisine et le locataire des vignobles craignaient probablement pour leur héritage, estime Meggie Beck : « Ces gens ne comprenaient pas que je voulais seulement en savoir plus sur la vie de mon père. Je suis malheureusement arrivée trop tard. L’esprit de Georgette était déjà trop confus.»

Pour Meggie Beck, cet incident a eu un impact profond. Comme un deuxième rejet de son existence. Mais elle s’était rendue sur la tombe de son père André et avait pris une photo de lui chez Georgette. Maintenant, elle est à côté de la photo de sa mère. Elle aime bien son expression malicieuse.

Ihre deutsche Halbschwester wandte sich in genau jenem Moment von ihr ab, als Meg gie jene Georgette gefunden hatte: „Das heißt, ich habe jetzt zwei Schwestern – und gleichzeitig keine mehr“, sagte sie nur.
Sa demi-sœur allemande s’est détournée d’elle au moment même où Meggie a trouvé cette Georgette : « Cela signifie que j’ai maintenant deux sœurs – et en même temps plus aucune », a-t-elle simplement dit.

« Cœurs sans Frontières »

Inzwischen sieht Meggie Beck die Leute von „Cœurs sans Frontières“ als ihre Wahlverwandtschaft. Sie fühlt sich glücklich mit der Aufgabe, anderen ungewollten Kindern mit Recherche, Zuspruch und Trost bei der mühsamen Suche nach dem Vater helfen zu können. „Es ist uns allen ein unendliches Bedürfnis, nicht immer dieses Fragezeichen nach dem Vater mit sich herumzutragen. Sondern endlich komplett zu sein.“

« Cœurs sans Frontières »

Aujourd’hui, Meggie Beck considère les membres de « Cœurs sans Frontières » comme sa famille de cœur. Elle se sent heureuse de pouvoir aider d’autres enfants non désirés dans leur recherche laborieuse de leur père en leur apportant aide, réconfort et soutien. « Nous avons tous un besoin infini de ne plus porter en nous ce point d’interrogation concernant notre père. Mais d’être enfin complets. »

Verbotene Beziehungen

Meggie Becks Suche nach dem leiblichen Vater ist ein Teil des Sachbuchs „Schattenschicksale. Lebenswege der Kriegskinder aus verbotenen Beziehungen“ (224 Seiten, erschienen im Kösel Verlag, 22 Euro). Darin werden fünf weitere Schicksale von Besatzungskindern geschildert.

Relations interdites

La recherche de Meggie Beck pour retrouver son père biologique fait partie de l’ouvrage documentaire « Schattenschicksale. Lebenswege der Kriegskinder aus verbotenen Beziehungen » (Destins dans l’ombre. Parcours de vie des enfants de la guerre issus de relations interdites) (224 pages, publié aux éditions Kösel Verlag, 22 euros). Cinq autres destins d’enfants nés de l’occupation y sont également décrits.