« Aujourd’hui, j’assume enfin de dire que je suis un enfant de la guerre. »
« Heute stehe ich endlich dazu, zu sagen, dass ich ein Kriegskind bin »
Ce 15septembre 2024, le journal Ouest-France à consacré, dans son édition du dimanche, une pleine page à l’histoire de Monsieur Jean Pierre Capron. Jean Pierre est un membré de logue date de Cœurs sans Frontières.
Text des Artikels
Une vie en mille morceaux pour le « fils de boche »
Text des Artikels
Automatische Übersetzung mit Deepl.
Ein Leben in tausend Stücken für den „fils de boche“
À 81 ans, Jean-Pierre Capron n’en finit pas de vivre sous l’ombre de son père biologique. Aviateur allemand pendant la Seconde Guerre mondiale, l’homme, qu’il n’a jamais connu, s’appelait Paul.
Der 81-jährige Jean-Pierre Capron lebt immer noch unter dem Schatten seines leiblichen Vaters. Der Mann, den er nie kennengelernt hat, war ein deutscher Flieger während des Zweiten Weltkriegs und hieß Paul.
Témoignage
L’homme se tient droit, le regard franc et la bouche serrée, ponctuel au rendez-vous. « J’ai pris le meilleur des gènes allemands », ironise le Nazairien d’adoption.
Sous le bras, Jean-Pierre Capron tient une chemise aux documents minutieusement classés, des photos en noir et blanc. Surgit le visage de sa mère, disparue à l’âge de 34 ans. « De façon inconsciente, je n’ai jamais réussi à dire maman. Ma mère, c’était Simone. »
Pour l’octogénaire, appeler quelqu’un papa est tout aussi difficile. Son père biologique, c’était un certain Paul, un Allemand d’une trentaine d’années, selon les aveux de sa tante entendus il y a bien longtemps.
L’homme, un aviateur de la Luftwaffe basé près du Mans (Sarthe) durant l’Occupation, a fait de lui l’un des 200. 000 enfants de la guerre nés en France de pères soldats allemands.
Zeugnis
Der Mann steht aufrecht, mit offenem Blick und zusammengepresstem Mund, pünktlich zum Termin. „Ich habe das Beste aus den deutschen Genen genommen“, meint der Wahl-Nazairer ironisch.
Unter dem Arm hält Jean-Pierre Capron eine Mappe mit minutiös geordneten Dokumenten und Schwarz-Weiß-Fotos. Darin taucht das Gesicht seiner Mutter auf, die im Alter von 34 Jahren verstorben ist. „Ich habe es unbewusst nie geschafft, Mama zu sagen. Meine Mutter war Simone.“
Für den 80-Jährigen ist es genauso schwierig, jemanden Papa zu nennen. Sein leiblicher Vater war ein gewisser Paul, ein Deutscher in den Dreißigern, wie seine Tante vor langer Zeit gestand.
Der Mann, ein Flieger der Luftwaffe, der während der Besatzungszeit in der Nähe von Le Mans (Sarthe) stationiert war, machte ihn zu einem von 200.000 Kriegskindern, die in Frankreich von deutschen Soldatenvätern geboren wurden.
« Quand vous êtes gosse, vous voulez oublier tout ça »
«Quand vous êtes gosse vous voulez oublier tout ça, poursuit Jean- Pierre Capron. Peut-être parce que ma mère a été tondue à la Libération et parce que moi, celui qui sera traité de « sale boche » et de « bâtard » dans ma jeunesse, je me sentais inférieur à toute chose: » Bien plus tard, la quête de ce père « géniteur l’a emmené sur d’éventuelles traces laissées dans les archives, en France ou à Berlin. En vain. « Je n’ai même pas de photo de lui, puisque ma grand-mère a brûlé la seule qu’il avait confiée à ma mère. »
Déjà lesté d’un lourd sentiment de culpabilité, Jean-Pierre Capron a cumulé les obstacles. Alors qu’il n’a que 2 ans, sa mère et son nouveau beau-père quittent la France pour Douala, au Cameroun.
„Als Kind will man das alles vergessen“.
Als Kind will man das alles vergessen“, fährt Jean-Pierre Capron fort. Vielleicht weil meine Mutter bei der Befreiung geschoren wurde und weil ich, der in meiner Jugend als „sale boche“ und „bâtard“ beschimpft wurde, mich allem unterlegen fühlte: „Viel später führte ihn die Suche nach diesem Vater und Erzeuger zu möglichen Spuren in Archiven in Frankreich oder Berlin. Aber ohne Erfolg. „Ich habe nicht einmal ein Foto von ihm, da meine Großmutter das einzige Foto, das er meiner Mutter anvertraut hatte, verbrannt hat.“
Jean-Pierre Capron, der bereits mit schweren Schuldgefühlen belastet war, erlebte eine Reihe von Hindernissen. Als er erst zwei Jahre alt war, zogen seine Mutter und sein neuer Stiefvater von Frankreich nach Douala in Kamerun.
« Ma mère s’est sacrifiée pour moi »
Là-bas, le garçon avoue subir les violences de l’homme auprès duquel Simone tente de refaire sa vie. « Mon beau-père me battait. Sous sa tutelle, il me prenait pour un moins-que- rien, un bâtard. »
À 15 ans, un an après son retour d’Afrique, le « fils de boche » aux cheveux blonds voit sa mère mourir. « Elle s’est sacrifiée pour moi. On m’a alors dit de débarrasser le plancher et j’ai compris qu’il fallait que je me reconstruise tout seul. »
Des années plus tard, durant son service militaire à Paris, Jean-Pierre Capron devient chauffeur du général Martin, chef d’état-major de l’armée de l’Air. « C’était un ancien pilote de l’escadrille Normandie-Niémen de la France libre. Un jour, il m’a dit : « Tu sais, ton père, je l’ai peut-être rencontré là-haut. » Entre pilotes, il y avait un certain respect. »
Marié à une fille de déporté et grand-père de deux petits-enfants, celui qui est devenu membre de l’association Cœurs sans frontières, constituée d’enfants sans racines, a écrit un livre en 2015, Idrissou. « J’ai écrit pour mes proches. Aujourd’hui, j’assume enfin de dire que je suis un enfant de la guerre. »
„Meine Mutter hat sich für mich geopfert“.
Dort gibt der Junge zu, dass er unter der Gewalt des Mannes leidet, bei dem Simone versucht, ein neues Leben zu beginnen. „Mein Stiefvater hat mich geschlagen. Unter seiner Vormundschaft hielt er mich für einen Nichtsnutz, einen Bastard.“
Mit 15 Jahren, ein Jahr nach seiner Rückkehr aus Afrika, musste der „fils de boche“ mit den blonden Haaren mit ansehen, wie seine Mutter starb. „Sie hat sich für mich geopfert. Man hat mir dann gesagt, ich solle den Boden aufräumen, und ich habe verstanden, dass ich mich selbst wieder aufbauen muss.“
Jahre später, während seines Militärdienstes in Paris, wurde Jean-Pierre Capron Fahrer von General Martin, dem Stabschef der Luftwaffe. „Er war ein ehemaliger Pilot der Normandie-Niémen-Staffel des Freien Frankreichs. Eines Tages sagte er zu mir: „Weißt du, dein Vater, vielleicht habe ich ihn da oben getroffen“. Zwischen den Piloten herrschte ein gewisser Respekt“.
Der mit der Tochter eines Deportierten verheiratete Großvater von zwei Enkelkindern, der Mitglied des Vereins Coeurs sans frontières wurde, der aus Kindern ohne Wurzeln besteht, schrieb 2015 ein Buch mit dem Titel Idrissou. „Ich habe für meine Angehörigen geschrieben. Heute stehe ich endlich dazu, zu sagen, dass ich ein Kriegskind bin“.