Dès sa parution le livre sera disponible sur les grandes plateformes (Fnac, Decitre, Amazon …)
Relations interdites
Prisonniers de guerre français et femmes allemandes
pendant la Seconde Guerre mondiale
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, 1,3 millions de prisonniers français se retrouvent sur le territoire du Reich.
Gwendoline Cicottini aborde l’histoire peu connue des « relations interdites » entre ces prisonniers de guerre français et des civiles allemandes. Dès 1939, de tels contacts sont proscrits par le décret du Verbotener Umgang mit Kriegsgefangenen, pour des raisons de sécurité militaire et au nom de l’idéologie raciale nationale-socialiste.
Cet ouvrage montre l’écart entre la norme et les pratiques individuelles, reflétant la difficulté de contrôler la population civile en période de conflit.
Grâce à un corpus conséquent de dossiers judiciaires, mais aussi des entretiens qui redonnent la parole aux acteurs de cette histoire passée sous silence, l’historienne retrace ces relations, depuis les conditions de la rencontre amoureuse jusqu’au devenir des « enfants de la guerre ».
Au croisement de l’histoire de la Seconde Guerre mondiale, de la micro-histoire, du genre et du droit, son étude permet de mieux comprendre le fonctionnement de l’appareil judiciaire nazi et la situation des captifs français, mais aussi le quotidien d’une société civile en guerre marquée par de profondes mutations, le rôle de la sexualité et la fonction dévolue au corps des femmes.
Elle contribue à aborder la guerre autrement, par le biais d’une histoire de l’intime, du sentiment et de la sexualité, et montre que ces relations interdites ont contribué à l’écriture d’une autre histoire des rapports franco-allemands qui contourne la volonté de l’État de contrôler les relations sociales et les corps de ses sujets.
Gwendoline suit CSF-HOG depuis plusieures années et voici ce qu’elle écrivait dans un article paru sur notre site en 2017 :
« Si vous êtes là, à cette rencontre, c’est que c’est important pour vous d’être dans une association, de pouvoir échanger, raconter votre histoire. L’historien est là pour transmettre cette histoire (…). Écrire l’Histoire à ce sujet, essayer d’intéresser les gens, est une façon de faire prendre conscience aux prochaines générations de ce qui s’est passé. Je ne dis pas que je vais changer le monde avec mon travail, mais cela permet de montrer une histoire, des événements et de rappeler que les relations franco-allemandes ont aussi d’une certaine façon débuté comme cela. «
Gwendoline Cicottini Sasbach 2017
Gwendoline Cicottini lors de notre rencontre régionale allemande à Sasbach en 2017.