«Le colloque est la résultante d’une rencontre entre un historien du Mémorial et le président de Cœurs Sans Frontières. La thématique centrale de cette réunion grand public est : les enfants nés de relations entre « l’occupant et les femmes du pays occupé » Ceci est valable pour la période d’occupation allemande en France, mais aussi de l’autre côté du Rhin par les prisonniers français, les STO et enfin la période de l’occupation française en Allemagne après la fin de la seconde guerre. D’après les historiens et chercheurs il y aurait eu 200 000 naissances en France et 50 000 en Allemagne.
L’association Cœurs Sans Frontières est animée par la volonté de faire un travail de Mémoire qui n’avait jamais été esquissé. Nous n’avons pas vocation a faire un travail historique. L’organisateur de l’association avait invité le Ministre des affaires étrangères et européennes au colloque 2007. Ce dernier s’est fait représenté par : « sa Secrétaire générale adjointe pour la coopération franco-allemande » Notre message a été entendu au Quai d’Orsay, pour preuve le discours du Ministre M. Kouchner à l’Université de Humboldt de Berlin le 24 avril 2008. Pour la première fois, depuis la seconde guerre mondiale, un responsable politique français reconnaissait officiellement notre existence.
Le colloque 2007 a été animé par les interventions de personnalités d’horizons divers. Historiens spécialistes de cette période, intellectuels, écrivains, psychologue et psychiatre. Ce travail de Mémoire doit être abordé sous tous ses aspects et mis en perspective pour bien en comprendre tous les mécanismes, toutes les séquelles. Le colloque de l’année dernière était plus particulièrement tourné vers les enfants français. Cette année nous allons aborder cette période vue de l’Allemagne avec le témoignage très fort d’une allemande pour laquelle nous avons retrouvé la famille française. Mais aussi par une création monstrueuse d’Himmler, méconnue du grand public français, les Lebensborn.
Notre objectif, tout en gardant l’axe central de notre travail, est de s’ouvrir un peu plus chaque année à toutes les problématiques liées à cette période dont nous sommes des acteurs bien involontaires !»