Je voudrais donner de l’espoir à tous ceux et celles qui recherchent leur père, leur géniteur.
J’ai commencé les recherches en mars 2003 par un courrier à la WASt suite à la projection du film de Christophe Weber « Fils de Boches ». Je venais de découvrir que je n’étais pas le seul enfant, nous étions 200 000 !
Quelques courriers en retour, une proposition, toujours l’attente.
J’ai découvert Cœurs Sans Frontières le 16 juillet 2006, j’ai pris contact avec Daniel Rouxel qui m’a demandé de lui transmettre tous les documents que j’avais expédiés ou reçus de la WASt car il allait à Berlin au mois d’octobre visiter les archives de cette administration. Le 19 décembre Maris-Cécile Zipperling m’informait que Daniel lui avait transmis mes documents pour de nouvelles recherches.
Enfin ! le 23 juin 2007 la WASt me propose un père géniteur. Quelques recherches sur Internet pour acheter un livre sur un régiment allemand. A la lecture de ce livre j’ai découvert que la personne proposée avait bien séjourné dans mon village. Le 3 juillet je confirmais à la WASt que le soldat qui avait retenu leur attention correspondait bien à mon père.
Fin août la WASt me transmettait les informations en leur possession, mon père était décédé en 1986. Ils recherchaient l’adresse de mon frère.
Le 15 novembre je reçois à 12 heures un courrier de la WASt, me prévenant que les possibilités de recherches étant épuisées, Marie-Cécile Zipperling était dans l’obligation de clore mon dossier.
J’étais anéanti, abasourdi !
Malgré tout à 16 h 40, je prends contact avec un bénévole de Cœurs Sans Frontières, il me remonte le moral, je lui communique la lettre de la WASt, il me dit : « Nous continuons, en Allemagne on retrouve toujours les vivants ».
A 20 h 30 il me rappelle : « Assieds-toi, j’ai une grande nouvelle à t’annoncer, une correspondante allemande vient de trouver ton frère ». Incroyable mais vrai !
Depuis nous, nous écrivons et le 6 juin il est venu passer une semaine à la maison. Quelle joie, quel bonheur, c’était fabuleux, je manque de mots ! Un grand merci à tous les bénévoles de Cœurs Sans Frontières. Surtout vous qui lisez ces lignes, ne perdez pas espoir, le chemin est très long mais cela vaut la peine ! Bon courage à tous.
Francis Criton.