La ténacité jusqu’à l’entêtement peut être source de réussite. Ne jamais renoncer.
Tout cela est de belles paroles, il ne tient souvent qu’à un fil de trouver les êtres que nous cherchons éperdument dans un monde sans fin, qui devient opaque et même à la longue hostile.
Aujourd’hui je peux dire que dans les courriers que j’ai adressés à «ma famille » non identifiée à l’époque, il y a eu peut être quelques réticences à reconnaître leur parent c’est à dire la photo de mon père décédé, tout cela se comprend aisément, « Va t’on ouvrir notre foyer à un inconnu, tombé du ciel »
Mais un ange est passé, un ange prénommée Sylvia qui un matin d’avril m’écrit « Ich bin Sylvia… mon beau père a reconnu tonton Heinz sur la photo ». Je venais de trouver un cousin et sa famille, ma famille.
A partir de cet instant tout a basculé, après une correspondance de circonstance, nous nous sommes apprivoisés, avec certainement des interrogations mutuelles. Puis il y a eu cette rencontre dans cette belle ville de COLOGNE, Nous étions tous, à la minute prés, au rendez vous fixé. Premier accueil souriant de part et d’autre, puis un petit temps mort, et ensuite petit à petit, tout doucement, une chaleur commune s’est installée entre nous, c’était comme si nous nous connaissions depuis toujours. Le lendemain, ils avaient tout programmé visite du cimetière, de la clinique ou mon père était décédé, des lieux ou il avait vécu, son passé, une communion totale, on s’est «raconté » chacun avec ses joies et ses peines, ses malheurs, nous avons rattrapé et même effacé le temps qui nous avait séparé, QUE DU BONHEUR !
NB : pour retrouver ma famille j’ai adressé quelques cent quarante lettres, aux personnes portant mon NOM avec bien une quarantaine de réponses ou chacun s’est impliqué, en se remettant en question, laissant apparaître comme une excuse entre guillemets de ne pas être des miens, mais au combien encourageantes.
Je remercie les personnes qui m’ont aidé dans cette recherche de la mémoire du passé, elles se reconnaîtront. Ceci n’a été possible qu’après une identification formelle de mon père par la WASt.
Henry Millner -Wrede
La Ville de ma seconde vie.